[Interview] Erwan “Retour aux Sources”

ACSC : Qu’est-ce qui t’a poussé à revenir au club ?

Erwan Benattia : Mon retour au club a été motivé par plusieurs facteurs. Premièrement, je voulais reprendre la main, n’ayant pas jouer de l’année je voulais retrouver des sensations. J’avais vraiment envie de retrouver un groupe que je connais bien puisque la plupart des joueurs sont mes amis depuis longtemps et je voulais pouvoir m’éclater avec eux sur le terrain (et dans les vestiaires). Autrement, il y a aussi la proximité qui a joué et ce, pour des raisons scolaires. Enfin je pense que mon attachement au club a lourdement pesé dans la balance.

ACSC : Où jouais-tu ces dernières années ?

E. B. : Depuis ma deuxième année benjamin, j’ai pu goûter à la région, d’abord avec Franconville. Puis, je suis parti a Frépillon où j’ai joué ma dernière année minime en deuxième division région tout en intégrant leur groupe cadet en première division régionale. J’ai ensuite joué deux ans en cadet pour l’entente Domont-Frépillon où nous avons décroché le titre de vice champion Île-de-France cadet (en 1ère division régionale) et avec qui nous sommes allés jusqu’en 16ème de finale de Coupe de France. Durant mes années benjamins et minimes, je jouais également avec la Sélection départementale du Val d’Oise et en cadet j’étais dans le groupe des 40 pré-sélectionnés Île-de-France, ce qui m’a permis d’aborder le jeu différemment avec d’autres coachs.

ACSC : Ton père est entraineur de Boxe, tu es issu d’une famille de sportif. Qu’est-ce qui t’a poussé à opter pour le basket ?

E. B. : Effectivement, mon père a tout d’abord été un très bon boxeur (double champion de France et champion d’Europe) dans une discipline exigeante (la boxe thaïlandaise) avant de devenir coach. Mais bien qu’ayant grandi dans cet univers, je n’ai jamais vraiment accroché avec ce sport. Bien au contraire j’ai très vite été intéressé par le basket (j’ai d’ailleurs commencé vers l’âge de 9 ans). Je pense que les sports d’équipe me correspondaient plus, et je ne saurai dire pourquoi le basket en particulier, mais j’ai nourri un amour singulier pour ce sport, je passais mon temps à y jouer, à le regarder ou à en parler. Je ne suis pas un cas à part pour autant dans ma famille puisque mon frère ainé a lui aussi opté pour un autre sport que la boxe. Il a nagé en Nationale 1 et a fait plusieurs fois les championnats de France.

ACSC : Tu as fait tes premières classes au club. Quelles sont les années qui t’ont le plus marqué ? Pourquoi ?

E. B. : J’ai fais trois ans au club, une année poussin et deux années en benjamin. Je pense que l’année la plus marquante a été la première, j’étais en poussin 2 dans un groupe de débutants. On a très rapidement noué des liens (certains des joueurs figurent aujourd’hui parmi mes meilleurs amis). Nous n’étions pas forcément les plus techniques ou les plus physiques du fait de notre jeune âge et de notre faible expérience, mais on avait développé cette juste combinaison d’envie de gagner et de cohésion d’équipe qui signent les grandes années. Je dois dire qu’on a eu deux coachs qui ont totalement su nous prendre en mains en la personne de Romain et de Steven, puisqu’ils sont parvenus à amener un côté divertissant sur le plan extra-sportif (au menu mcDo après les victoires, parc Astérix en fin d’année et même des places pour aller voir les finales de Coupe de France !). Ajouté à cela un sérieux sur le terrain lors d’une saison où tout le groupe a progressé. D’ailleurs, il me semble que l’on est champion du Val d’Oise 2e div’ cette année là.

ACSC : Y’a-t-il une expérience singulière que tu gardes de ton passage au club ?

E. B. : Oui, durant cette période j’ai rencontré le coach Claude Calvaire qui m’a en quelque sorte pris sous son aile. Il m’a fait taffé, quelques autres joueurs et moi durant des séances, et c’est à lui que je dois la plupart de mes fondamentaux. Ca a été formateur et je l’en remercie.

Honnêtement j’attends beaucoup de mon retour. Je vois un joli groupe se former

pour la saison prochaine, et j’espère qu’on fera un beau parcours.

ACSC : Qu’attends-tu de ton retour à Cormeilles ?

E. B. : Honnêtement j’attends beaucoup de mon retour. Je vois un joli groupe se former pour la saison prochaine, et j’espère qu’on fera un beau parcours. La première chose que j’attends, et c’est la principale; c’est que l’on ait rien à regretter à la fin de l’année. C’est à dire que l’on se donne à fond tout au long de la saison, aussi bien à l’entraînement qu’en match. Je souhaite vraiment que les gars soient bosseurs et motivés, qu’ils aient faim de victoires et de progresser. Ensuite, je veux prendre du plaisir sur le terrain, à l’entraînement comme en match. Enfin, profiter le plus possible avec les gars, en mêlant satisfaction de nos résultats sportifs et bons moments entre amis.

ACSC : Quels sont les joueurs qui t’ont inspiré depuis tes débuts au basket ?

E. B. : Ça peut paraître anecdotique tant nos jeux ne se ressemblent pas mais mon joueur préféré, celui qui m’a fortement inspiré et m’a fait aimer ce sport c’est Allen Iverson. Cette capacité qu’il avait à scorer, et ce en dépit de sa petite taille ca me faisait halluciner. Sinon avec le temps j’ai beaucoup apprécier les fondamentaux de Paul Pierce (d’ailleurs c’est grâce à ça qu’il joue encore d’après moi) et la vision du jeu ainsi que le sens de la passe de Rajon Rondo.

ACSC : Comment décrirais-tu ton style de jeu ?

E. B. : Je pense être un joueur polyvalent, capable de jouer poste 3, 4 ou 5. Je suis un bon défenseur, je peux serrer n’importe quel poste, du meneur à l’intérieur, j’intercepte pas mal de ballons d’ailleurs. Également bon rebondeur. Offensivement, je pense être capable de scorer même si ce n’est pas ma qualité première. Ce que je préfère c’est les passes décisives, je pense être un joueur altruiste, qui parle beaucoup sur le terrain (avec ses coéquipiers), je donne beaucoup de conseils, j’encourage.

ACSC : Qu’est-ce qu’on peut espérer pour vous la saison à venir ?

E. B. : Comme je l’ai dis précédemment, l’important c’est notre niveau d’implication dans la saison. Tout est possible, mais tout n’est pas forcément facile. Après, si on s’en donne les moyens, pourquoi pas un titre de champion du Val d’Oise et un beau parcours en Coupe. En espérant pouvoir tâter de la région l’année suivante.

Propos recueillis par Almamy Soumah